voila un jeu qui est bien!!!!! ( je l'ai fini ce we, et j'attend la sortie du 2 avec impatience)
Beau, original et particulièrement prenant, Jeu de rôle médiéval fantastique onirique et particulièrement original quant à la gestion de l’évolution de son personnage.
Une fois FABLE installé et lancé, un générique très cinématographique précède le début de l’aventure. Si vous connaissez Fable, vous serez étonné par le moteur graphique… à défaut d’être dépaysé par le gameplay. Vous commencerez dans la peau d’un jeune garçon d’une dizaine d’années vivant dans le paisible village d’Oakvale. Le but de ce premier chapitre est de se familiariser avec les principaux contrôles du jeu. Il faut parvenir à ramasser assez d’argent afin d’acheter une boîte de chocolats pour l’anniversaire de sa petite sœur. Plusieurs petites quêtes sont disponibles dans le village. Chacune de ces missions peut être abordée en jouant au gentil ou au méchant. Tout le jeu est en effet basé là-dessus. Il est possible d’avoir une conduite exemplaire ou au contraire de se comporter comme un vandale. Cela dit il est aussi possible de jouer sur les deux tableaux, ce qui équilibre au passage bonnes et mauvaises actions. En dehors de l’expérience, des objets ou de l’argent à gagner lors de chaque quête, le personnage acquiert ainsi des bons et des mauvais points qui petit à petit déterminent son caractère. Chaque action a ainsi une importance particulière tout au long du jeu.
Pour surprenant qu’il soit, le début de Fable permet cependant directement de savoir à quoi s’attendre. Le personnage de départ est obligatoirement un garçon et les différentes quêtes disponibles sont imposées au fur et à mesure de sa progression dans le jeu. En bref, tout au long de l’aventure, il faut terminer une quête principale pour en débloquer une autre. Libre au joueur entre chacune d’entre elles d’essayer de trouver quelques missions secondaires qui permettront d’acquérir un peu d’argent, d’équipement et d’expérience. A contrario, la liberté est totale pour gérer son personnage et le faire évoluer à sa guise puisque chaque quête peut être jouée du bon ou du mauvais côté. Mais au delà des conséquences immédiates le choix du bien ou du mal a une importance capitale sur l’expérience proposée au joueur dans Fable. Incarner un héros bon offre un gameplay radicalement différent de celui offert au joueur qui opte pour un héros mauvais.
Good or bad attitude…
Dans Fable, un peu comme avec l’histoire du bon et du mauvais chasseur, il y a les bons et les mauvais héros. Les actions du personnage que l’on incarne jouent directement sur sa popularité auprès des individus qu’il croise et finit aussi par influencer son physique. Si un joueur choisit de défendre la veuve et l’orphelin et d’incarner un véritable héros, son personnage aura dans le jeu un port altier et beaucoup de charisme. En venant en aide aux personnes qu’il rencontre, sa réputation grandira. Il sera reconnu et acclamé par les gens qui n’hésiteront pas à l’applaudir dès son arrivée dans une ville ou un village. Plus grande sera sa renommée et plus son arrivée sera attendue : les enfants le suivront et les jeunes femmes se jetteront à son cou dans l’espoir de pouvoir un jour épouser un tel héros. A l’opposée, si le joueur décide d’incarner un mauvais «héros», rien ne l’empêche de massacrer tous ceux qui croisent son chemin et de voler ce qui lui manque plutôt que d’essayer de l’acheter. Il n’y a pas vraiment de limites à la méchanceté, paradoxalement c’est ici que Fable laisse le plus de liberté au joueur. En contrepartie, le méchant héros s’enlaidit et devient petit à petit effrayant. Sa réputation est mauvaise. Il est accueilli par des sifflets et des quolibets dès qu’il arrive en ville où certains marchands lui claquent même la porte au nez… Pour trouver du matériel il faudra donc utiliser d’autres méthodes et notamment passer par des portes démoniaques qui protègent des trésors plutôt réservés aux personnages maléfiques.
Si Fable propose un gameplay très simple à appréhender, le titre dissimule un vrai jeu de rôle où chaque détail, chaque caractéristique et chaque action du héros que le joueur incarne sont inscrits et quantifiés dans une véritable fiche de personnage. Si vous êtes un peu curieux, vous serez surpris de découvrir que Fable tient une comptabilité du nombre de «cuites» prises par votre personnage et même de la quantité de fois où il a vomit suite à ses excès de boisson ! Mais la liste ne s’arrête pas là, puisque l’on peut également y trouver un bilan de ses conquêtes amoureuses ou encore son record de shoot de poulet ? Il est en effet possible de s’amuser à botter le train des gallinacés que l’on croise pour faire rire la galerie... Chaque action influe ainsi sur la réputation de son héros. La période enfance, puis adolescence cède vite le pas à l’âge adulte, son aspect physique commence alors à évoluer progressivement. Le choix du bien ou du mal joue évidemment mais il faut aussi compter sur un vaste choix de vêtements et d’armures ainsi que sur d’autres facteurs. Les combats laissent des cicatrices, des cheveux gris apparaissent avec l’âge, le soleil hâle sa peau alors qu’un trop long séjour dans des cavernes la rend plus pâle, beaucoup d’exercice lui assurera un bonne musculature alors qu’une trop grosse consommation de tarte aux pommes le fera grossir. Pour parfaire le tout, de nombreux tatouages et une foule de coupes de cheveux ou de modèles de barbes sont également disponibles. Tout cela permet de personnaliser pratiquement à volonté son héros.
Le ramage et le plumage
Entièrement réalisé en 3D, la qualité graphique de Fable est époustouflante ! Le monde d’Albion dans lequel se déroule l’aventure varie sous les yeux du joueur en fonction du jour, de la nuit, des saisons et des conditions météo. L’ambiance est soutenue par une bande son parfaite et surtout une BO de toute beauté. Les développeurs de Lionhead Studios et plus particulièrement ceux de Big Blue Box ont vraiment fait un travail superbe mais qui ne s’arrête pas seulement à l’aspect esthétique. Fable est d’une facilité de prise en main déconcertante. Les mouvements se gèrent au clavier et à la souris comme dans un jeu à la troisième personne classique. Pour plus de facilité, les commandes sont intégralement paramétrables et modifiables en cours de jeu. C’est assez pratique, car il y a pas mal de raccourcis clavier à maîtriser au fur et à mesure que votre personnage apprend de nouvelles attitudes. Fable PC regorge à ce niveau de trouvailles intéressantes. Par exemple, pour le combat, le bouton droit de la souris sert à frapper, le bouton central à parer et le bouton droit à déclencher une attaque spéciale. Pendant un dialogue, lorsqu’il s’agit de répondre par oui ou non, il suffit de cliquer directement sur l’un ou l’autre des boutons. Facile ! En prime, dans l’édition PC, on retrouve l’ingénieux système de combat à l’arc particulièrement réussi dans la version console.
La facilité de prise en main et finalement la linéarité de l’aventure (qui est cependant loin d’être pesante dans le jeu) propulsent vraiment le personnage au centre de Fable. Après une petite demi-heure d’aventures dans le village d’Oakvale, le joueur et son personnage se retrouvent à la guilde des héros où tous deux vont apprendre à maîtriser les compétences de combat (en mêlée et avec des armes de jet) ainsi que le maniement de la magie. Le passage du héros à l’âge adulte se fait alors assez rapidement et l’aventure débute vraiment. Chaque mission réussie, chaque quête menée à bien, mais également chaque monstre abattu permet de gagner des points d’expérience destinés à améliorer les différentes compétences de son personnage. Il est possible de jouer sur ses capacités physiques, ses connaissances du combat ou encore sa maîtrise de la magie : a chacun de faire progresser son personnage à la carte selon ses desiderata. Grâce à toute une série d’attitudes acquises au fil du jeu, le héros peut communiquer avec les personnages qu’il rencontre. S’il apprend rapidement à roter ou à péter en société, il peut aussi prendre des poses sexy, s’excuser, remercier, impressionner etc. Utilisées au bon moment, ces expressions peuvent améliorer (ou détériorer) ses relations avec d’autres personnages. Dans Fable, en fonction de sa réputation il est possible de participer à une sorte de jeu de la séduction pour draguer un homme ou une femme, l’épouser et faire l’amour. Les mariages hétérosexuels et homosexuels sont même autorisés et le jeu n’est pas très regardant en matière de polygamie !
Du jeu de rôle, du vrai !
Au fil du jeu, Fable se révèle être un titre particulièrement prenant. Le monde d’Albion est un univers vivant qui regorge de détails. Il y a près de quarante environnements distincts (forêts, villes, déserts, etc.) tous très différents les uns des autres. Dans les campagnes, les villes et les villages la liberté d’action est totale : on peut dialoguer avec de nombreux personnages, faire du commerce mais aussi acheter des biens immobiliers, s’amuser à payer des tournées à tous les consommateurs de l’auberge jusqu’à ce qu’ils soient complètement saouls, etc. Résultat, les quêtes passent parfois au second plan au dépend de la vie sociale virtuelle de son avatar ! Pour le reste, Fable joue plutôt dans un registre classique avec un système de quêtes qui s’enchaînent et permettent au joueur de découvrir petit à petit un scénario digne d’un film d’heroic fantasy. L’action est largement à l’honneur et les combats avec toutes sortes de créatures nombreux. Leur gestion est un vrai plaisir ! Ici vous ne trouverez pas de combos impossibles à réaliser, mais une jauge qui grandit au fil des attaques et des parades et qui permet de libérer des coups redoutables, allant même jusqu’à permettre de décapiter un adversaire et de shooter dans sa tête comme dans un ballon ! Si vous cherchez un bon jeu d’aventure sur PC, n’hésitez pas, Fable est vraiment le titre incontournable.
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